C'est quoi l'arthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune, qui se traduit par des rhumatismes inflammatoires chroniques.
La maladie évolue sous forme de poussées, entrecoupées de phases de rémissions. Toutes les articulations peuvent être touchées : les cervicales, les épaules, les coudes, les hanches, les genoux, les chevilles...etc.
Peu à peu les articulations vont se dégrader et le cartilage va se détruire. L’évolution de la maladie peut aussi conduire à des déformations articulaires réparables uniquement avec de la chirurgie orthopédique.
Qu'est-ce-que la polyarthrite rhumatoïde ?
C’est une maladie inflammatoire chronique auto-immune qui se caractérise par la fabrication d’auto-anticorps dirigés contre la membrane synoviale des articulations.
En France, la polyarthrite rhumatoïde touche environ 200.000 personnes adultes. Elle est trois fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, et apparaît généralement entre 40 et 60 ans.
Comment se forment les lésions articulaires ?
À l’extrémité de certains os, on retrouve une articulation, qui est recouverte de cartilage. Ce cartilage est nécessaire pour pouvoir permettre à deux os de glisser l’un sur l’autre pour pouvoir créer un mouvement. L’articulation est entourée d’une capsule, qui est tapissée intérieurement par ce que l’on appelle la membrane synoviale. Cette membrane synoviale est chargée de sécréter un liquide qui lubrifie l’articulation et préserve le cartilage.
Lors d’une polyarthrite rhumatoïde, c’est la membrane synoviale des articulations qui est soumise à l’inflammation.
Cette dernière entraîne un épaississement de la membrane et une production excessive et anormale de liquide synovial. Le liquide s’accumule alors dans l’articulation en créant une inflammation et une érosion du cartilage.
Rapidement, les tendons et ligaments peuvent aussi être attaqués et se rompre.
Après plusieurs années, les os sont susceptibles d’être atteints, entraînant des déformations articulaires plus ou moins importantes.
En l’absence de traitement sur le long terme, les atteintes, rares mais possibles, peuvent toucher d’autres organes comme les poumons, le cœur, les muscles ou bien les nerfs.
Quelles sont les causes ?
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie d’origine multifactorielle.
En effet, plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la maladie :
- Une prédisposition génétique :
Elle peut favoriser l’apparition de la maladie, mais ce n’est pas un facteur récurant ou indispensable.
- Un dérèglement du système immunitaire :
Le corps se met à fabriquer des auto-anticorps qui auront des effets destructeurs sur les composants articulaires de l’organisme.
Certaines cellules se mettent à engager une activité inflammatoire importante et diffuse, pouvant se propager et créer des atteintes musculaires, ou même sur d’autres organes.
- L’âge :
L’âge moyen auquel la maladie commence à faire son apparition se situe environ à 45 ans.
- Le sexe :
La maladie est trois fois plus fréquente chez la femme que chez les hommes. C’est généralement le cas dans un grand nombre de maladies auto-immunes.
- Le tabac :
La fumée du tabac a été déterminante dans l’apparition de la maladie. Plus fréquente, plus grave et moins réceptive aux traitements chez les personnes fumeuses actives ou passives.
La recherche scientifique et des études ont essayé de démontrer un lien entre infection, agents infectieux et apparition de la maladie, à ce jour aucune découverte généralisable n’a donné de résultats probants.
Quels sont les symptômes ?
Lors des crises de poussées de la polyarthrite rhumatoïde, les articulations touchées sont gonflées, rouges et douloureuses. La mise en place de traitements précoces et adaptés aide à ralentir l’évolution de la pathologie et ainsi préserver la sante des patients atteints.
Les premiers signes qui permettent de suspecter la polyarthrite rhumatoïde :
- Des douleurs articulaires apparaissent en fin de nuit.
- Le matin, un engourdissement et une raideur apparaissent au niveau des articulations et nécessitent un déverrouillage matinal d’environ 30 minutes.
- Il y a au minimum trois articulations qui sont atteintes au niveau des poignets, mains et doigts.
- L’ensemble de ces symptômes durent au moins depuis six semaines.
Si la totalité de ces symptômes sont présents, la polyarthrite rhumatoïde peut être envisagée. Il est alors recommandé de consulter son médecin pour que le diagnostic soit posé. Ainsi, des soins et médicaments pour soulager la douleur et limiter la progression de la maladie pourront être mis en place le plus tôt possible. Le niveau de risque de la maladie sur le patient sera alors réduit considérablement.
Quels sont les traitements ?
- L’allopathie :
La première action à être mise en place est le soulagement de la douleur.
L’antalgique généralement prescrit est du paracétamol. Des antalgiques plus puissants peuvent être prescrits, mais leurs effets secondaires sont importants, il est nécessaire alors de bien évaluer les inconvénients.
Pour contribuer à réduire l’inflammation, les corticoïdes sont souvent utilisés, car efficaces même à petite dose. Il est nécessaire toutefois de surveiller plusieurs paramètres en parallèle de leur prise : alimentation, glycémie, cholestérol, pression artérielle, métabolisme…etc.
Enfin, la prise d’un immunosuppresseur est prescrit en première intention et sous surveillance pour tenter de limiter le désordre immunitaire.
- La phytothérapie :
La phytothérapie, ou l’action des plantes, est envisagée pour réduire et soulager les douleurs chroniques.
Naturelles et sans effets secondaires, certaines plantes ont une vraie valeur ajoutée comme l’huile essentielle de girofle qui a des vertus analgésiques, la reine des prés riche en acide salicylique (composé de l’aspirine), l’harpagophytum qui participe à la réduction de l’inflammation ou encore l’huile de krill qui améliore la mobilité.
Les compléments alimentaires à base de plantes, enrichis parfois même avec une vitamine ou des minéraux, sont à prendre sous forme de cures pour que l’organisme prenne le temps de s’imprégner des principes actifs naturels. En général, à partir d’une dizaine de jours de prise, les premiers effets se font sentir, avec un soulagement de la douleur, une réduction de l’inflammation et une réduction de la raideur articulaire.
Quelle est la différence entre l'arthrite et l'arthrose ?
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire auto-immune, c’est le système immunitaire qui se retourne contre l’organisme. Elle touche surtout les articulations des mains, les poignets et les pieds.
Alors que l’arthrose est une arthrite dégénérative caractérisée par l’usure et la destruction du cartilage.
L’arthrose touche principalement les articulations qui soutiennent une grande partie du poids du corps comme la colonne vertébrale, les genoux, les hanches.
L’arthrose est douloureuse surtout lors d’efforts ou de période d’activité. Au repos, les douleurs vont diminuer, voir disparaître.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie invalidante pouvant facilement influer sur le confort de vie si aucun traitement n’est mis en place. De nos jours, décelée à temps et bien prise en charge, elle réduit en agressivité et peut limiter ses atteintes dans le temps.
En parallèle de traitements traditionnels ou de phytothérapie, les modifications au niveau de l’hygiène de vie ont aussi une grande importance : être plus actif, stopper la consommation de tabac, et adopter un équilibre alimentaire, voir limiter le gluten.
L’ensemble de ces actions participera à se sentir acteur dans la maladie et de diminuer ses atteintes et les douleurs qui en découlent.